Exposition James Bond – Grande Halle de La Villette
(…) Une femme rousse pénétra dans le lounge de l’hôtel.
Au bar, James dégustait des huîtres en provenance de Prat-ar-Coum, ses préférées, dont le goût iodé s’accompagnait merveilleusement bien avec son whisky. Assis face à l’entrée il la reconnu tout de suite. Elle scruta la salle de son regard impassible, et ses yeux vairons finirent par s’arrêter sur l’agent secret. Il lui fit un signe de la main. Le barman croyant qu’il s’adressait à lui, demanda.
– Vous désirez autre chose… Monsieur ?
– Bond…James Bond. Mais non merci, j’attends mon rendez-vous, en lui faisant un clin d’œil, tout en avalant son dernier coquillage.
– Vous avez une belle robe !
– Pardon ? James leva son sourcil gauche en direction de l’employé. Il posa délicatement le mollusque sur le comptoir, et prit sa serviette en se tamponnant la bouche. Il se mit à réfléchir rapidement. Certes il avait l’habitude de se déguiser pour passer inaperçu dans ses missions, le port de la robe lui était également familier, encore hier soir au récital… mais là il s’interrogeait. Une goutte de sueur perla sur son front. Il était sur ses gardes. Le barman lui faisait-il passer un message ? L’avait- il croisé et reconnu dans les couloirs en rentrant, vêtu de sa robe du soir déchirée Dolce & Gabbana ?
– Merci Paul, fit une voix de femme derrière lui. James comprit que le compliment ne lui était pas destiné, mais adressé à celle qu’il attendait, debout derrière lui. Tel un félin, elle se lova de manière gracile sur le tabouret en cuir sur sa gauche. L’Abraxas qu’il convoitait se balançait comme indécis sur la place à tenir au milieu de ses seins généreux, fermes, à peine recouverts d’un tissu léger et transparent.
– Paul a raison, vous êtes ravissante, fit James en buvant une gorgée de son breuvage Glenlivet single malt.
– Humm… Il fait tellement chaud ici lâcha-t-elle, en faisant la moue. Elle le dévisagea en silence. Puis tournant sa nuque d’où tombait une belle chevelure cuivrée, elle s’approcha de son oreille gauche; elle lui dit en chuchotant dans un souffle chaud : il paraît que vous avez un gros engin ?
– Fier comme Artaban, James rétorqua. La Lamborghini Countach rouge garée hier soir devant l’hôtel ?
Pamela plissa ses grands yeux en signe d’incompréhension.
Sans y prêter attention James continua. On me l’a emmené ce matin à la fourrière ! Oui je sais continua-t-il penaud. A la place, mes employeurs m’ont fourni une Aixam coupé, c’est une voiture sans permis car je viens de me faire retirer le mien pour… excès de vitesse. Mais ils vont arranger ça rapidement. Par contre en attendant, je suis sûr que le siège passager de mon Aixam adorerait vous accueillir. Allons lui poser la question voulez-vous ? dit James en se levant.
La jeune femme soupira…Un cri ! Oui c'était bien un cri qui résonnait dans le bar (…)
A suivre ??
http://www.jamesbond007-exposition-paris.fr/
Marc / Humanvibes