À la découverte de James Allen (8)

À la découverte de James Allen (8)

 

                                                                                   À la découverte de James Allen (8)

 

À la découverte de James Allen (8)

James Allen

 

                                                                                                           Préface

 

On suppose communément que seule une reconstruction sociale et politique peut conduire les individus et les nations à une plus grande prospérité.

La prospérité ne peut se réaliser sans la pratique des vertus morales par les individus qui composent une nation. De meilleures lois et conditions sociales procèdent toujours d’une élévation de la moralité des individus d’une communauté. Aucune disposition juridique ne peut donner la prospérité, non plus que prévenir la ruine d’un individu ou d’une nation, si la poursuite et la pratique de la vertu se sont relâchées à un niveau de décadence.

Les vertus morales fondent et soutiennent la prospérité parce qu’elles sont l’âme de la grandeur. Elles perdurent pour toujours. Elles sont les piliers de tous les travaux humains durables. Sans ces vertus morales, il n’y a ni force, ni stabilité, ni réalité substantielle ; que des rêves fugaces. Découvrir des principes moraux, c’est avoir trouvé la prospérité, la grandeur, et la vérité ; cela rend fort, vaillant, joyeux et libre.

James Allen

 

"Les eaux calmes coulent en profondeur" et les grandes forces universelles sont inaudibles. La plus grande puissance réside où le calme a élu domicile. Le calme dénote infailliblement un mental fort, bien formé et patiemment discipliné. L’être calme connait son affaire, n’en doutez pas. Son verbe rare est lourd de sens. Ses projets bien planifiés se réalisent à la lettre, travail d’une machine bien rodée. C’est un visionnaire. Son parcours est une ligne directe vers son objectif. Il s’est lié d’amitié avec l’ennemie Difficulté. S’il l’a ralliée à sa cause, c’est qu’il a bien étudié la manière de "s’entendre avec son adversaire quand on chemine avec lui". Tel un général avisé, il a prévu toutes les situations d’urgence.

Nous sommes effectivement en présence d’un homme averti.  Au cours de ses méditations, sur les conseils de son jugement, il a conféré avec les causes et pressenti la tournure de toutes les éventualités. Jamais pris au dépourvu, il n’est jamais pressé, toujours assuré du maintien de sa résolution et de la sécurité de sa position. Vous pensez peut-être l’avoir déjoué ? Vous ne tardez pas à vous rendre compte que, dans votre hâte, vous avez trébuché au détour. Finalement, c’est lui qui vous a bien eu. Dans notre nervosité, ne vous êtes-vous pas précipité dans le dilemme que vous aviez préparé à son intention ?

Votre impulsion ne peut l’emporter sur sa délibération. Elle est déjouée à la première attaque. Votre énergie indisciplinée ne peut détourner la vapeur sagement dirigée de sa puissance concentrée. Il est armé sur tous les fronts. Par un jiu-jitsu [la souplesse et l’adaptabilité] mental, acquis par l’autodiscipline, il affronte une opposition qui s’anéantit d’elle-même. Critiquez-le en l’injuriant, le reproche caché dans sa réponse bienveillante pique au vif le cœur même de votre stupidité et le feu de votre colère laisse retomber les cendres du remords. Approchez-le d’une familiarité vulgaire, son regard vous inonde de honte instantanément et vous ramène à vos sens. Paré à toute éventualité, il est disposé à rencontrer tous les hommes ; aucun ne peut lui tenir tête. Toute faiblesse est trahie en sa présence. Son autorité se double d’une force inhérente, devenue  habituelle et inconsciente sous l’effet de son calme.

Le calme – à distinguer de la placidité de la langueur – est point culminant de l’énergie concentrée. Une mentalité concentrée le sous-tend. L’agitation et l’excitation dispersent la mentalité et rendent irresponsable, sans force ni pondération. L’être capricieux, grognon et irritable n’a aucune influence. Il repousse au lieu d’attirer. Il est toujours impatient, inquiet, perturbé (écrasé par ce qu’il appelle faussement l’effort). Il se demande pourquoi son voisin décontracté réussit et pourquoi on recherche sa compagnie, alors qu’il échoue et qu’on l’évite. Son voisin plus calme, pas plus décontracté mais surtout plus réfléchi, accomplit plus de travail avec plus d’habileté, en vertu de sa pondération et de sa maitrise de soi. Il en tire succès et influence, son énergie est contrôlée et utilisée, tandis que lui disperse son énergie et en abuse.

L’énergie est donc le premier pilier du Temple de la Prospérité. Sans cet équipement essentiel de première importance, nulle prospérité n’est possible. L’absence d’énergie signifie l’absence de capacité, donc de dignité et d’indépendance. Parmi les sans-emploi, on dénombre plusieurs individus inaptes à l’embauche, en raison de l’absence pure et simple de ce premier élément essentiel au travail, l’énergie. Le badaud qui se tient pendant des heures au coin de la rue, les mains dans les poches, la pipe au bec, dans l’attente d’un semblable qui lui paiera un verre de bière, ne semble pas très enclin à trouver du travail, ni même désireux d’accepter une éventuelle offre d’emploi.

Chaque jour, davantage physiquement avachi et mentalement inerte, il se rend lui-même inapte au travail, en conséquence inapte à la vie. Le travailleur énergique peut traverser des périodes de chômage temporaire et de souffrance, mais il lui est impossible de chômer en permanence. Ou il trouvera du travail ou il créera son propre emploi. L’inertie lui est pénible et le travail, un plaisir. Qui a du cœur à l’ouvrage ne demeure pas longtemps inoccupé.

Le paresseux ne désire pas travailler. Il est dans son élément quand il ne fait rien. Il se triture les méninges à la recherche de moyens d’éviter l’effort. Son idée du bonheur est de végéter dans une demi-torpeur. En mauvaise force physique, il est inapte à l’emploi. Même le socialiste extrême, leader du défilé des chômeurs protestataires à la porte des riches, congédierait un serviteur négligent et inutile et en ferait un chômeur de plus. La paresse est effectivement un vice des plus vils et repoussants aux yeux de la population  active et de bon jugement.

Néanmoins l’énergie est une puissance composite, ce n’est pas un  élément isolé. Elle est constituée de l’amas des qualités à la base d’un caractère vigoureux et à l’origine de la prospérité. Ces qualités se retrouvent principalement dans les quatre caractéristiques suivantes :

  1. La promptitude ;
  2. La vigilance ;
  3. L’industrie ;
  4. Le sérieux ;

 Le pilier de l’énergie est donc une masse concrète, composée de quatre éléments solides. Leur conception impeccable et durable permet d’affronter les plus violentes intempéries de l’adversité. Tous ces éléments sont porteurs de vie, de puissance, de capacité, et de progrès.

À suivre…

 

Traduit et adapté par Louise Dumais

 

Marc / Humanvibes

Publié le 08/03/18

 

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