À la découverte de James Allen (2)

À la découverte de James Allen (2)

James Allen

 

                                                                                  Préface

 

On suppose communément que seule une reconstruction sociale et politique peut conduire les individus et les nations à une plus grande prospérité.

La prospérité ne peut se réaliser sans la pratique des vertus morales par les individus qui composent une nation. De meilleures lois et conditions sociales procèdent toujours d’une élévation de la moralité des individus d’une communauté. Aucune disposition juridique ne peut donner la prospérité, non plus que prévenir la ruine d’un individu ou d’une nation, si la poursuite et la pratique de la vertu se sont relâchées à un niveau de décadence.

Les vertus morales fondent et soutiennent la prospérité parce qu’elles  sont l’âme de la grandeur. Elles perdurent pour toujours. Elles sont les piliers de tous les travaux humains durables. Sans ces vertus morales, il n’y a ni force, ni stabilité, ni réalité substantielle ; que des rêves fugaces. Découvrir des principes moraux, c’est avoir trouvé la prospérité, la grandeur, et la vérité ; cela rend fort, vaillant, joyeux et libre.

James Allen

 

La prospérité repose sur un fondement moral. Selon une estimation populaire, la prospérité repose sur un fondement immoral, à savoir la tricherie, la ruse, la fraude, et l’avidité. On entend souvent des personnes, autrement intelligentes, dire : « Personne ne peut réussir en affaires à moins d’être malhonnête. » A leur avis, la prospérité en affaires (une bonne chose) résulte de la malhonnêteté (une mauvaise chose). Un tel énoncé, superficiel et irréfléchi, révèle une absence totale de connaissance de la causalité morale et compréhension limitée des faits de la vie.

Comme si on pouvait ériger une maison de briques dans un bourbier ou planter de l’herbe des chevaux et récolter des épinards. Inutile de s’y hasarder, c’est impensable selon l’ordre naturel de la loi de causalité. L’ordre de causalité morale ou spirituelle répond au même principe ; seule sa nature diffère. La même loi régit les choses visibles (phénomènes naturels) et invisibles (pensées et actions). L’homme voit les processus dans les objets naturels et agit en vertu de ces derniers. Cependant, les processus spirituels échappent à sa vision ; il s’imagine qu’ils ne s’appliquent pas et il n’agit pas en harmonie avec eux.

Pourtant, ces processus spirituels sont tout aussi simples et certains que les processus naturels. Il s’agit en fait des mêmes modes naturels qui se manifestent dans le monde de la pensée. Toutes les paraboles et un grand nombre de maximes des grands maîtres visent à illustrer ce fait. Le monde naturel est le monde mental rendu visible. Le visible est le miroir de l’invisible. Le demi-cercle supérieur est identique en tous points au demi-cercle inférieur, sauf que sa rondeur est inversée.

Le matériel et le mental ne sont pas deux arcs détachés dans l’univers, ce sont les deux moitiés d’un cercle complet. Le naturel et le spirituel ne sont pas d’une éternelle antipathie. Dans l’ordre véritable de l’univers, ils ne font qu’un éternellement.  C’est dans le dénaturé – dans l’abus des fonctions et facultés –  que survient la division et que l’homme, criblé de souffrances répétées, est arraché du cercle parfait dont il a tenté de s’écarter. Chaque processus en cause est aussi un processus mental. Chaque loi naturelle a sa contrepartie spirituelle.

Prenez n’importe quel objet naturel et, si vous cherchez bien, vous trouverez ses processus fondamentaux dans la sphère mentale. Considérez, par exemple, la germination d’une graine, sa croissance en une plante et son développement final en une fleur, avant de retourner en graine. C’est aussi un processus mental. Les pensées sont des graines ensemencées dans le sol du mental ; elles germent et se développent jusqu’à maturité, fleurissent en actions bonnes ou mauvaises, brillantes ou stupides, selon leur nature, et concluent leurs parcours comme des graines de semence  dans le mental d’autrui. Un maître est un planteur de graines, un agriculteur spirituel. En ce domaine, l’autodidacte est le sage jardinier du sol de son mental. La croissance d’une pensée est comparable à la croissance d’une plante. Il faut planter la graine à la bonne saison. Au moment opportun, elle se développe en plante de connaissance et fleur de sagesse.

 

A suivre…

Traduit et adapté par Louise Dumais

 

Marc / Humanvibes

 

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