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"La fabrique du suspense" de Michel Bussi (1/3)

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                                            "La fabrique du suspense" de Michel Bussi (1/3)

 

La fabrique du suspense de Michel Bussi (1/3)

"La fabrique du suspense" - Michel Bussi

 

HUMANVIBES VOUS RECOMMANDE - On appelle Michel Bussi  le maître du "twist". Ses romans sont des best-sellers. L'avis "novélisé" de Philippe Monarque intitulé V.R.R. en 3 parties, sur le dernier ouvrage "La fabrique du suspense" du romancier, dans la nouvelle collection "Secrets d'écriture" chez "Le Robert / Les Presses de la Cité".

 

                                                                                                         V.R.R.

 

                                                                                                                                    

 

J’avance péniblement. Le menottes trop serrées qui m'emprisonnent les poignets me blessent la chair. Je ne sens plus mes mains. On me pousse dans le dos.

- Avance !

Mes pieds nus ont du mal à s’habituer aux petits cailloux qui jonchent le sol humide.

Le couloir dans lequel mon geôlier m’accompagne est humide. De l’eau dégouline par endroits sur les murs dont les parois sont recouvertes de mousse verdâtre. La lumière n’a jamais dû envahir les lieux. Seule celle des flambeaux disposés tous les 5 mètres parviennent légèrement à nous éclairer. Les flammes ne dansent même pas à notre passage. Ici, il ne semble pas avoir de l’air qui circule.

Après avoir franchi une grille épaisse, un autre sbire prend le relais de son acolyte. Il me tient fermement par l’épaule de peur que je ne m’échappe. Mais pour aller où ?

- Stop !

Sur notre gauche une porte en bois. Il sort deux paires de clés de sa poche. Très rapidement, il me délivre de mes menottes et presque simultanément il ouvre la porte et me pousse sans ménagement à l’intérieur d’une pièce sombre.

- Tiens, tu as de la visite !

La porte se referme avec un bruit qui résonne dans ma tête.

À qui s’était-t-il adressé ?

Je regarde autour de moi. Mes yeux scrutent les environs. Je me masse les poignets endoloris. Je m’avance sur une dizaine de mètres. Rien. Je me retourne vers la porte derrière moi. Et là, gisant sur le côté je le vois. Un homme. En guenilles. Avachi par terre, il a la tête enfouie sous un linge qui avait dû être blanc à l’origine. Il est crasseux, déchiré par endroits.

Je déglutis. Ma gorge sèche me fait mal.

- Excusez-moi, fis-je.

Je guette un mouvement.

La tête de mon compagnon d’infortune se met à bouger. Il semble se relever, mais finalement se laisse glisser par terre, le dos contre le mur, il reste assis. Sa longue barbe grise descend jusqu’à ses genoux. Depuis combien de temps est-il là ?

- Tu peux... me tutoyer, tu sais. Finit-il par me répondre. Le vouvoiement ici….ça n’a plus d’intérêt. Assieds toi... là, arrive t-il à prononcer dans un souffle. Il semble au bout du rouleau.

Il joint le geste à la parole en tapotant la terre de sa main gauche.

Je m’approche doucement. Je suis épuisé et me laisse tomber comme un poids mort.

- Héhé…

- Héhé ?

- Pour quelle... raison es-tu là ?

Il se met à cracher ses boyaux.

Je ne réponds pas.

- Attends… Laisse moi deviner. Tu es... un... écrivain, non ?

Je hoche de la tête.

- Mmmm… Comme moi... alors.

Il se remet à tousser.

Je ne réponds toujours pas.

Il me tend sa main gauche pour me la serrer.

- Ma main droite. Elle ne bouge plus…. Pas... simple... pour un... droitier.

Je lui tends la mienne. Il me l’empoigne fermement. Mais cela ne ressemble pas une poignée de main normale comme on pourrait le faire à un ami ou un collègue. Non, il me la garde. Il me la serre comme une marque d’humanité.

-Toi aussi... tu as échoué. Tu as échoué... à... écrire LE livre, hein ? Ce n’est pas... facile d’écrire, j’en sais... quelque….chose.

Il a l’air de souffrir à chaque mot prononcé. Il lâche ma main.

- Écoutez...Écoute, fis je. Je vais appeler de l’aide, un médecin. Ils finiront bien par s’occuper de vous !

Je vais pour me lever.

- Non ! Reste assis. Il...me reste...peu de temps...pour t’aider.

- OK.

- Approche... toi, me dit-il de sa voix de plus en plus faible.

Je me penche sur sa droite, mon oreille presque collée à sa bouche. Il me semble entendre un mot.


À suivre…

 

Philippe Monarque / Humanvibes

Publié le 04/04/2022

 

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