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Interview de Jacques Volcouve : Get Back, c'est Let It Be forever ! (1/2)

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                                                                               Interview de Jacques Volcouve : Get Back, c'est Let It Be forever ! (1/2)

 

Interview de Jacques Volcouve : Get Back, c'est Let It Be forever ! (1/2)

Jacques Volcouve (2021) - © Marc Bélouis

 

À l’occasion de la diffusion du documentaire de Peter Jackson The Beatles : Get Back sur la plateforme Disney+ les 25, 26 et 27 novembre, et de l'ouvrage éponyme aux éditions Seghers sortie mi-octobre, l'historien et collectionneur français des Beatles Jacques Volcouve, évoque sur Humanvibes l’histoire de Let It Be des Fab Four ! Le tout accompagné d’une riche iconographie, puisque certaines de ses remarquables acquisitions au fil du temps ne feront plus partie de sa collection. Il va se séparer bientôt d’objets cultes dans une prochaine vente aux enchères sur la plateforme web Omega Auction.

                                                                                                            *

Le documentaire musical Let It Be sort sur les écrans en 1970, et reçoit l'Oscar de la musique originale. Bien qu'il ne soit plus distribué dans le commerce depuis longtemps, il est devenu pour les fans des Beatles un marqueur qui annonce la séparation du groupe. Pourtant...

                                                                                                                   

Revolution

Voilà un DVD du film  Let It Be  qui n’est pas officiel. Let It Be est sorti en 1981 aux Etats-Unis en laser disque avec cette couverture, et je crois de la même façon au Japon ainsi qu’en vidéo cassette VHS aux USA et Hollande en 1984.

Let It Be

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis

 

L’histoire de Let It Be, raconte la création d’un album des Beatles. Tout doit être filmé et s’achever par un concert dans un lieu atypique. Ils pensent au Royal Albert Hall, dans un théâtre antique en Tunisie ou sur un bateau au milieu de la Méditerranée. Finalement, cela finira sur les toits de leur maison de disques d’Apple Records, au 3 Savile Row, à Londres.

Les Beatles travaillent et enregistrent leurs répétitions pendant 3 semaines en janvier 1969, dans des studios de cinéma à Twickenham, ce qui deviendra le sujet principal du film. Le montage prend du temps et ils commencent à se désintéresser du projet. George Martin est présent bien sûr, mais il finit par quitter le groupe car rien n’avance dans le bon sens. Tous les enregistrements sonores sont effectués  par des consoles de mixage des studios EMI, que l’on n’appelle pas encore les studios d’Abbey Road, et le groupe est filmé par deux caméras en permanence. Au total, cela donne près d’une centaine d’heures d’enregistrements. Cela explique pourquoi il y a eu pléthore de disques pirates sortis. Pendant le tournage, ils font venir également Glyn Johns, qui deviendra un très grand producteur en collaborant notamment avec les Who, Steve Miller Band, Led Zeppelin, The Rolling Stones, Family, Eagles, Eric Clapton, The Clash, Midnight Oil, Linda Ronstadt, Emmylou Harris, et beaucoup d'autres, dont les Français de Téléphone pour le morceau « Un autre monde ».

Ils le chargent d’écouter les bandes et d’en tirer un projet d’album...

Les 4 lieux incontournables pour un The Beatles Tour - Google Map - © Marc Bélouis

 

There’s a Place

Surtout, les Beatles ont dans l’idée pour la pochette du futur disque, de refaire une photo en contre- plongée de leur premier album Please Please Me, huit ans plus tard. Ils appellent le même photographe, Angus McBean. En avril 1969, ils retournent dans l’escalier du siège social d’EMI à Manchester Square à Londres, et ils prennent la pose. Le projet Glyn Johns avec cette couverture aura pour titre Get Back with Don’t Let Me Down and 12 Other Songs  pour faire un clin d’œil au premier album du groupe  Please Please Me with Love Me Do and 12 Other Songs. Mais l’album n’est pas retenu et reste sur les étagères.

Get Back with Let It Be and 11 other songs 

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis

 

All Together Now

Au studio EMI, à partir de 1965, le groupe a l’habitude de travailler pratiquement toute la nuit. À Twickenham cela n’est pas possible. Les techniciens sont syndiqués, tout le monde quitte les plateaux en fin de journée. Les Beatles doivent se lever tôt - ils ne sont pas du matin - il fait froid dans les studios, ils manquent d’inspiration et ils décident d’intégrer un lieu plus familier pour finir les enregistrements : ce sera le studio en sous-sol d’Apple Records, avec à la clé le fameux concert sur le toit qui dure une quarantaine de minutes. Ils sortent tout de même deux 45 tours, qui sont Get Back - Don’t Let Me Down le 11 avril 1969 et The Ballad of John and Yoko et Old Brown Shoe le 30 mai 1969 qui sont en partie issus des répétitions du film. Au printemps 1969, George Martin reçoit un appel de Paul qui lui demande d’être le producteur de leur nouvel album. Il accepte à condition que ce soit dans l’ambiance et le travail des enregistrements précédents. Il s’y mettent tous avec pour résultat : Abbey Road  qui est le dernier disque du groupe, enregistré chronologiquement, qui sort dans la foulée le 27 septembre.

 

You Can’t Do That

Entre-temps, John Lennon contact le producteur Phil Spector. Ce dernier écoute les bandes de Let It Be  et accepte d’en tirer un disque qui soit cohérent. John Lennon avait comme idée que ce soit un album live, brut sans montage, sans ajouts etc. Phil Spector n’a pas respecté les consignes. Dans Across The Universe et surtout dans The Long And Widing Road, on entend des cordes, de la harpe, des chœurs féminins et Paul est fou de rage ! Il n’a jamais pardonné au producteur d’avoir mixé l’album de cette façon sans tenir compte de ce qui lui avait été demandé.

Let It Be...Naked

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis

 

Ce qui est amusant, c’est qu’en 1984 Paul McCartney a sorti un film intitulé Give My Regards To Broad Street dans lequel il reprend certains titres des Beatles avec notamment The Long And Widing Road, qui est une version aussi orchestrée que celle de Phil Spector ! En 2003, en accord avec toutes les parties concernées, Paul a demandé aux producteurs, Paul Hicks, Guy Massey & Allan Rouse aux studios d’Abbey Road de reprendre les bandes du film Let It Be  et de produire un disque conforme à l’idée originale, un nouvel album intitulé Let It Be... Naked . L’ordre des titres n’est pas tout à fait le même, et la version de The Long And Widing Road est celle que Paul souhaitait, sans les cordes etc.

Birthday

Et quid de la fameuse photo refaite 8 ans après dans l’escalier ? En avril 1973, EMI et Apple décident de sortir une compilation du groupe sous forme de 2 albums : rouge, 1962-1966 et bleu, 1967-1970. où l’on retrouve les photos avant / après. Elle est enfin utilisée pour l’album « Glyn Johns » qui est inclus dans la version de Luxe 2021.

The Beatles

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis

 

Let It Be   Let It Be

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis                                                 Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis

 

Le disque Let It Be  finit par sortir en coffret le 8 mai 1970. On y trouve le disque produit par Phil Spector et un livre magnifique (malheureusement très fragile) intitulé Get Back truffé de photos d'Ethan A. Russel.

Let It ?  Let It Be

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis                                                        Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis    

 

Ob-La-Di, Ob-La-Da

Les premiers disques pirates des Beatles commencent à sortir dans les années 1969-1970. Ils en existent pléthore. On trouve, entre autres parmi les multiples éditions, un disque intitulé Let It End avec des photos différentes, ou un album le triple noir qui est très recherché avec un poster parce qu’il est présenté de façon semblable à la pochette de l’album Double blanc qui lui aussi avait un poster. C’est une maquette similaire avec des photos différentes. Pour illustrer les disques pirates, il n’y a pas de rigueur historique et chronologique, ils font ce qu’ils veulent ! Celui qui a accès aux enregistrements, qui correspond à une centaine d’heures exploitables, va les revendre à plusieurs personnes en même temps, ce qui explique le nombre considérable d’albums avec des packaging différents qui circulent sous le manteau plus ou moins à la même date.

Black Album

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis  

 

Ethan Russel, très grand photographe dans le monde du Rock’n’Roll, est celui qui est commissionné pour prendre les photos des Beatles lors de cette aventure. Toutes les grandes stars sont passées devant son objectif. Linda Eastman, qui va devenir l’épouse de Paul McCartney, va officier elle aussi comme photographe.

The Beatles

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis 

 

Yesterday

J’ai retrouvé mon tout premier disque pirate des Beatles ! Je l’ai acheté en 1971 chez Virgin à Londres à New Oxford Street. Et je dis discrètement au vendeur : Do you have bootlegs / Avez-vous des pirates ? Il regarde sous le comptoir, et il me tend un album tout blanc qui s’appelait Kum Back, et j’ai collé des photos dessus avec les titres pour faire ma propre pochette.

Kum Back    Kum Back

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis                                                 Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis

 

It’s Only Love

Il y a des choses magnifiques qui sont sorties sous l’un des premiers labels de disques pirates appelé Trade Mark Of Quality. Get Back Journals en fait partie, c’est l’objet ultime, présenté comme une bobine de film ! C’est le Graal ! 2 coffrets avec 5 disques vinyles chacun.

Get Back Journals       Get Back Journals

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis                                                      Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis

 

Là on retrouve le même coffret sorti dans les années 80 avec quatre doubles CD avec un fac similé du livre Get Back de très grande qualité comme l’original !

The Get Back Journals      The Get Back Journals

Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis                                                         Collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis 

                                                                                                                                                         

All You Need Is Love

Le film qui est sorti en mai 70 est passionnant. Il est réalisé par Michael Lindsay-Hogg qui officiait sur l’émission anglaise très populaire Ready Steady Go. Les Beatles étaient souvent invités dans ce show. Ils firent naturellement appel à lui pour tourner plusieurs films de promotion dont le plus célèbre Paperback Writer et Rain en juin 1966 puis Hey Jude et Revolution en 1968.

Paperback Writer - The Beatles (2017) - YouTube

 

En décembre 1968, le réalisateur est sollicité par les Rolling Stones pour faire une émission de télévision, qui pour des raisons de droits ne sortira que 28 ans plus tard en 1996. Elle s’intitule Rock And Roll Circus dans lequel John Lennon fait une apparition en compagnie de Keith Richard à la basse, Mitch Michell, batteur de Jimi Hendrix, et Eric Clapton à la guitare solo. Logique que les Beatles fassent appel à lui. Quand on regarde le film pour la première fois, c’est un choc ! Rendez-vous compte, on assiste à une répétition des Beatles. Mais, le montage laisse une impression d’une certaine tristesse, avec cette séquence très connue où Paul explique doucement à George certains accords : « Je sais que je te porte sur les nerfs, mais c’est pas pour t’emmerder... » et George lui répond : « Écoute je fais ce que tu veux, je joue les notes que tu veux, et si tu veux je peux ne rien jouer aussi. » il faut se rappeler que George excédé quitta temporairement le groupe le 10 janvier 1969.

With A Little Help From My Friends

À cause de ça, beaucoup de gens ont pensé que les Beatles ne pouvaient plus se supporter ! Il n’y a rien de plus faux ! La réalité est que si dans une relation forte, vous vous disputez avec un ami, est-ce pour autant que vous n’allez plus vous voir ? Vous videz votre sac, et c’est reparti ! Pendant les enregistrements du Double blanc, ils leur arrivaient de s’engueuler à cause d’histoires de management et de business d’Apple Records au cours de l’été 68, et immanquablement quand ils se retrouvent en janvier 1969 pour Let It Be, il y a toujours des tensions, mais ces mecs s’aiment  ! Ringo a souvent dit dans des interviews qu’il était un enfant unique qui s’était retrouvé avec trois frères, ils s’adorent ! Ils se connaissent sur le bout des doigts ! Cet aspect-là à été mis un peu de côté dans le montage par Michael Lindsay-Hogg.

Tout ce qui sort sur les Beatles est le fruit d’une décision commune. Régulièrement se tient une réunion dans les locaux d’Apple Corps à Londres qui représente collectivement les 4 Beatles, McCartney Productions Limited pour Paul, Startling Music qui représente Ringo Starr, Harrisongs dirigé par Olivia, la veuve de George Harrison, via sa fondation, et Yoko Ono pour la fondation Lennon Estate. Tout ce petit monde prend la décision commune de ce qui doit sortir ou non. Cela a été le cas par exemple sur les enregistrements du groupe à la BBC en 1994 et en 2013, sur le documentaire Eight Days A Week, The Touring Years de Ron Howard en septembre 2016. C’est ainsi qu’ils ont demandé au réalisateur néo-zélandais Peter Jackson de visionner tous les rushs de ce qui avaient été tournés sur le projet de Let It Be, et d’en donner une autre vision du groupe. C’est-à-dire avec l’humour, la camaraderie et la créativité des Fab Four.

The Beatles : Get Back - A sneak peek from Peter Jackson (2020) - The Beatles - Peter Jackson - YouTube

 

Get Back

Au départ il était seulement question d’un nouveau montage du film de 2-3 heures qui devait sortir sur les écrans, et cela s’est transformé, à cause du Covid, par une série en 3 parties. Là où le film durait 90 minutes, nous allons avoir droit à 6 heures diffusées sur Disney+. Il y a quelque mois, on a pu voir un teaser d’une dizaine de minutes, les images restaurées sont fabuleuses !

Get Back        Get Back

The Beatles : Get Back © Disney+                                                    The Beatles : Get Back

 

On a eu droit aussi en septembre chez le même diffuseur à un documentaire intitulé McCartney 3,2,1 avec le producteur Rick Rubin où Paul évoque avec affection la façon dont les Beatles travaillaient.

McCartney 3, 2, 1

McCartney 3, 2, 1 © Disney+

 

Baby You're A Rich Man

Mais pour acquérir tout ce qui est sorti récemment sur le groupe, il faut avoir gagné au Loto ou être riche ! En début d’année, est parue une édition Deluxe du premier album de John Lennon, Plastic Ono Band. Pour 90€ au mois d’août, est sortie une version Deluxe d’ All Things Must Pass, de George Harrison, dont la version la plus sophistiquée ne vaut pas moins de 1000 dollars ! Chez Seghers en octobre est sorti l’ouvrage Get Back pour 90€, le disque Get Back sort en coffret Deluxe pour 135€. Le 04 novembre chez Buchet-Chastel, Paul McCartney sortira Paul McCartney: paroles et souvenirs : de 1956 à aujourd'hui, en racontant des anecdotes au travers de ses chansons pour 80€.

 

Propos recueillis le 15/09/2021

 

Et pour aller plus loin :

Seconde partie de l'interview de Jacques Volcouve sur Humanvibes

L'interview du"Tac au Tac" de Jacques Volcouve sur Humanvibes

 

Une sélection ci-dessous d'excellentes reprises, parfois étonnantes, des Beatles qui raviront vos oreilles !

 

Un bijou ! Une production remarquable avec des instrumentaux superbement orchestrés accompagnés de chœurs (1/2). Pour une soirée karaoké spéciale Beatles avec un site dédié aux paroles !

 

The Swingle Singers. À capella, du jazz vocal avec des chœurs pour faire les instruments. Superbe !

 

Smooth Jazz Club. Du jazz élégant.

 

Guitares sèches pour du rock'n roll acoustique.

 

Smooth Jazz All Stars. À la bougie, sur du saxo.

 

Jazz Punt Big Band. Avec un orchestre de jazz, ça swingue !

 

Marc / Humanvibes

Publié le 08/11/2021

 

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