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Interview de Jacques Volcouve : Get Back, c'est Let It Be forever ! (2/2)

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                                      Interview de Jacques Volcouve : Get Back, c'est Let It Be forever ! (2/2)

 

Interview de Jacques Volcouve : Get Back, c'est Let It Be forever ! (2/2)

Jacques Volcouve (2021) - © Marc Bélouis

 

À l’occasion de la diffusion du documentaire de Peter Jackson The Beatles : Get Back sur la plateforme Disney+ les 25, 26 et 27 novembre, et de l'ouvrage éponyme aux éditions Seghers sortie mi-octobre, l'historien et collectionneur français des Beatles Jacques Volcouve, évoque sur Humanvibes l’histoire des Fab Four, leur style musical, et surtout leurs concerts à Paris en 1964 et 1965 !

 

Des pépites à chaque album

En pleine période du Covid, quand on a une passion pour les Beatles, on évite la dépression ! Cette passion est nourricière à tous les niveaux. Si vous êtes malades, écoutez les Beatles ! Leur musique devrait être remboursée par la Sécurité Sociale ! Ils n’ont jamais été une parodie d’eux-mêmes. Beaucoup d’artistes ou de groupes qui connaissent un certain succès avec une chanson ou un album, ont tendance par la suite a se contenter de changer quelques accords et de sortir un nouveau disque qui ressemble au précédent. Ils font des recettes de cuisine. Ces artistes se répètent. Jamais chez les Beatles en 8 ans, vous ne retrouverez un son d’un titre ressemblant à un autre, jamais ! C’est exceptionnel ! Chaque album est différent, et pourtant vous reconnaissez instantanément un titre des Beatles.

Leurs mélodies se sont inscrites dans l’inconscient populaire. Le studio EMI situé à Abbey Road était un grand studio qui accueillait au départ des orchestres de musique classique et dans le temps cela a évolué pour ensuite enregistrer les B.O de grands films comme « Les Aventuriers de l’Arche Perdue » ou « Star Wars ». Les musiciens ne partaient pas avec leurs instruments sous le bras, tout restait dans les couloirs ou dans les studios. C’est pour cette raison que les Beatles sont tombés sur un grand nombre d’instruments qu’ils ne connaissaient pas et qu’ils ont demandé à George Martin d’en utiliser, comme le Flugel Horn, une sorte d’un orgue, à titre d’exemple.

Les studio d'Abbey Road (2015)  - Télé Matin - YouTube

 

Savoir s’entourer

Les Beatles ont collaboré avec plusieurs ingénieurs du son. Norman Smith, Geoff Emerick qui a écrit un livre extraordinaire (En studio avec les Beatles : Les mémoires de leur ingénieur du son. Le Mot et le Reste, 2009) et Ken Scott (lui aussi auteur d’un bon bouquin : Abbey Road to Ziggy Stardust. Alfred Publishing 2012) qui travaillera plus tard avec David Bowie sur Ziggy Stardust. Je dirais que le talent attire le talent. Ils ont travaillé avec les plus grands photographes, les plus grands musiciens classiques par l’intermédiaire de George Martin, les plus grands ingénieurs du son, et tout cela a créé un moment unique dans l’histoire de la musique.

Il faut savoir que les Beatles ont enregistré tous leurs albums aux studios EMI, un lieu unique qui conserve toutes les archives sonores, qui ont pu être conservées scrupuleusement, à la différence des Rolling Stones, par exemple, qui ont enregistrés dans une multitude d’endroits différents. Leurs masters n’offrent pas toujours la même qualité.

Les Beatles à Paris

Le groupe arrive en janvier 1964 à Paris. Bruno Coquatrix, qui gère l’Olympia et que j’ai eu la chance de rencontrer, signe le contrat avec le manager Brian Epstein au cours de l’été 1963. Il était question qu’ils viennent à l’automne 1963 à Paris. Lorsque Coquatrix signe le contrat, les Beatles étaient peu connus sauf en Angleterre. En France c’était le désert… Avec leur succès foudroyant, Brian Epstein a demandé à repousser les dates de concerts à Paris, car il avait à gérer la montée en puissance du groupe, parce qu’entre-temps ils sont allés en Suède où ils ont fait un carton.  Quand ils débarquent à Paris, leur popularité avait grandi mais Brian Epstein a eu à cœur, et c’est tout à son honneur, de ne pas avoir remis en question les termes du contrat signé auparavant avec Bruno Coquatrix. Ils ont donc joué dans des conditions financières ridicules par rapport à ce qu’ils auraient pu à nouveau obtenir. Il s’agissait d’une série de concerts, parfois trois dans la journée, et Paris a été la seule ville au monde où les Beatles ont joué sur une même scène pendant trois semaines !

The Beatles - Olympia 1964 - Adrien Mahut Gantier Europe 1 - YouTube

 

Hystérie à peine collective

Le public français n’a pas compris ce qu’étaient les Beatles en 1964. Idem, pour les journalistes. Philippe Bouvard, le lendemain du premier concert les compare à des « zazous » ! Il n’y a pas eu d’hystérie collective comme on peut le voir dans le film Eight Days A Week de Ron Howard. D’un point de vue technique les concerts parisiens sont les meilleurs tout simplement parce qu’ils s’entendaient chanter ! Par exemple, on entend Paul à la fin d’une chanson diffusée sur Europe No1 qui passait des extraits des concerts dans l’émission Musicorama : « For our next number, if you like to clap yours hands and stamp your feet. Pour notre prochaine chanson, si vous pouvez taper dans vos mains et frapper du pied.» Ce fut le silence le plus total… Alors, ils entament une reprise de Long Tall Sally de Little Richard. Est-ce que les spectateurs n’ont pas compris l’anglais, c’est possible. Mais l’anecdote en dit long sur l’accueil réservé des Français.

D’ailleurs, comme le groupe n’était pas très connu en France, Bruno Coquatrix voulait être certain de remplir l’Olympia comme pour un festival, il a signé d’autres artistes pour la première partie maximum. On trouvait des numéros de music-hall, de trapézistes, d’acrobates, et quelques chanteurs comme Pierre Vassiliu, Sylvie Vartan, et Trini Lopez avec par exemple If I Had A Hammer, adapté ensuite par Claude François avec Si J’avais Un Marteau. Du fait qu’il n’existait pas de Beatlemania en France, ils ont fini par être considérés à tort comme la première partie de Sylvie Vartan ! Ce qui a créé l’ambiguïté, c’est la grandeur des lettres lumineuses sur la devanture de la salle de spectacles qui étaient équivalentes pour les trois vedettes. Mais j’insiste, chaque fois qu’ils étaient interrogés à ce sujet, Bruno Coquatrix, Jean-Michel Boris (qui avait pris la suite de la direction de l’Olympia) et Sylvie Vartan sont unanimes pour dire que les Beatles étaient bien la tête d’affiche et ce sont eux qui terminaient les concerts.

Interview des Beatles (1965) - Adrien Mahut Gantier- Jacques Ourevitch & François Jouffa - Europe 1 - YouTube

 

Malgré tout, ils adorent Paris et leurs séjours à l’hôtel George V. En juin 1965, ils reviennent en France pour deux concerts au Palais des Sports à Paris, un autre à Lyon et à Nice. En première partie, on avait les Yardbirds, les Beatles avaient pris de l’ampleur, c’est Jean-Christophe Averty qui est chargé de les filmer pour l’ORTF et leurs concerts sont toujours diffusés sur Europe No1 . Jean-Marie Périer sera le photographe français qui les suivra de 1964 à 1967, et cela s’arrêtera là après une dispute avec John Lennon à Londres, et il s’en mordra les doigts par la suite.

L’intérêt pour les Beatles en France a vraiment pris de l’ampleur après leur séparation. On peut dire quand même que les Français sont passés à côté en 1964 et 1965...

Comment les Beatles ont changé le monde (2020)  - viDOC -YouTube

 

Regrets

Les Beatles, c’est toute ma vie. J’ai le bonheur de voir au fil des années que beaucoup de personnes me félicitent pour mon travail. Ceux qui aiment le groupe m’envoient des témoignages qui me touche particulièrement. Le plus beau étant lorsque l’on m’a dit que c’est moi qui est fait connaître le groupe en France, jamais je n’aurais imaginé que l’on me dise cela un jour ! J’ai été aussi le sujet de critiques, mais comme me l’a dit Nagui un jour : « si tu as des ennemis, c’est que tu es quelqu’un d’important. » La reconnaissance je l’ai eue, mais pas au niveau où je l’aurais souhaité. J’aurais aimé être impliqué dans toutes les opérations de sorties de disques, d’ouvrages sur les Beatles. On aurait pu me demander, par exemple, de traduire l’ouvrage de Paul McCartney, et d’être leur attaché de presse en France. Quand ce dernier sort son dernier album « McCartney III », c’est France Info TV qui me contacte pour en parler à la télévision parce qu’ils ne l’ont pas reçu, alors que je l’avais obtenu depuis un moment. Il y a donc de la frustration, c’est certain, les Beatles c’est toute ma vie même si je dois me séparer pour diverses raisons de certaines pièces de ma collection.

Une toute petite partie de la collection Jacques Volcouve

Une petite partie de la collection Jacques Volcouve © Marc Bélouis

 

Propos recueillis le 15/09/2021

 

Et pour aller plus loin :

Première partie de l'interview de Jacques Volcouve sur Humanvibes.

 

Continuons notre beau voyage musical fait de reprises, parfois surprenantes, des Beatles.

 

Un bijou ! Une production remarquable avec des instrumentaux sur de magnifiques arrangements accompagnés de chœurs (2/2). Pour une soirée karaoké spéciale Beatles avec un site dédié aux paroles !

 

Chansons revisitées guitares voix, façon Joe Dassin.

 
 

Quick Brown Fox Remixes. Un génial tribute qui fait le job avec des titres revisités.

 

Bossa Nova pour les longues soirées d'hiver.

 

Patrick Jablonski seul au piano.

 
 

Façon DJ pour mettre du rythme.

 

Marc / Humanvibes

Publié le 11/11/2021

 

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