Bellevue : vous allez en voir de toutes les couleurs

Bellevue : vous allez en voir de toutes les couleurs

📷© Gigamic


Avec le jeu « Bellevue », distribué par Gigamic, carte après carte construisez des immeubles colorés harmonieusement disposés le long des canaux d’Amsterdam. À chaque tour, les cartes circulent entre les joueurs, et il vous incombe de sélectionner celles que vous souhaitez conserver pour bâtir vos façades. Au final, vous devez atteindre vos objectifs pour marquer un maximum de points. Mon « avis novélisé », intitulé « Le Coloriste ».

Générique / 3 questions à… de Humanvibes – To The Unknown Man / Vangelis Tribute / Jon Vincent 69

Almanach Architectural – Édition 2056

Le Français Richard Strappas (2015 – ), surnommé « Le Coloriste », est un jeune défenseur fervent d’un style architectural flamand inspiré du 19e siècle à Amsterdam, qui connaît un véritable renouveau dans les années 2030. Ce courant se caractérise par une esthétique audacieuse, où la répétition de certains éléments architecturaux tels que les boutiques, les fenêtres et les toits colorés est mise en avant. Ce qui le distingue particulièrement, c’est l’utilisation de couleurs vives et parfois même exagérées, qui insufflent une dynamique unique à l’espace urbain. Les créations de Strappas ne se contentent pas de ravir les yeux ; elles invitent également à une réflexion sur l’identité et l’harmonie des environnements bâtis, tout en célébrant la richesse du patrimoine architectural.

En redonnant vie à ces motifs historiques avec une touche contemporaine, il parvient à capturer l’imagination des passants et à transformer le paysage urbain en une véritable œuvre d’art vivante. Ses immeubles résidentiels aux couleurs particulièrement chatoyantes, sont souvent salués pour leur capacité à allier fonctionnalité et beauté, suscitant l’admiration et le consensus parmi les critiques et le grand public. L’impact de son œuvre sur l’Art Architectural avec deux grands A est indéniable, faisant de lui une figure incontournable de l’architecture moderne.

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Paris le 12/05/2057 – Dans une brasserie parisienne du 2e arrondissement.

À seulement 19 ans, le mystérieux Richard Strappas a déjà marqué le monde du design en remportant le prestigieux prix Le Corbusier 2034, ce qui lui a valu le surnom de « Le Coloriste » dans le milieu. Bien que certains critiques jugent son style parfois excessif, son travail continue de fasciner et d’inspirer. Extrêmement secret, il n’a jamais voulu rencontrer de journalistes, même à distance. Pourtant, dans une démarche inédite, il a accepté subitement de se livrer dans une interview exclusive sur le site web Humanvibes, un événement qui promet de marquer les esprits et d’attirer l’attention sur sa vision unique architecturale.

Q1 – Pourquoi avoir choisi Humanvibes pour vous exprimer ?

RICHARD STRAPPASTout d’abord, je vous remercie d’avoir accepté de me rencontrer. Je peux imaginer qu’il y ait une sorte d’excitation et de risque à me donner la parole pour la première fois… C’est bien sûr le nom de votre site qui m’a interpellé. Dans tous mes projets architecturaux, je mets l’émotion artistique au-dessus de toute autre considération. Capter l’attention et l’imagination des êtres humains, les sentir vivants et créer un lien ultime en passant par des vibrations artistiques, il n’y a pas plus beau cadeau sur terre. Je m’y emploie depuis tout jeune et c’est ma ligne directrice qui me guide à chaque seconde. Pourquoi pratiquer cet art que je considère comme récréatif, sinon ?

Immeuble de style flamand © Richard Strappas

Q2On vous nomme « Le Coloriste ». Pourquoi avoir adopté ce style architectural ?

C’est une bonne question à laquelle je m’attendais. Je me suis même demandé si je devais y répondre. Garder le mystère pourrait être un choix parfaitement en accord avec moi-même et totalement justifié. Il y a dans ma tête une petite voix qui me pousse à ne pas le révéler, et de l’autre une qui me pousse à le faire. Qui va gagner ? Non, en fait ce n’est pas une question de victoire ou de défaite, mais d’état d’esprit à l’instant T. Si je suis devant vous, c’est pour apporter quelque chose au consensus artistique me concernant en y ajoutant une levée du mystère. Mais qu’en sera-t-il par la suite une fois la vérité connue ? Cela va en étonner plus d’un ! Je passe outre finalement, ainsi je mets à l’honneur un jeu de société qui est le résultat de mes œuvres que je lie à l’enfance. La jeunesse, c’est de la couleur vive, de l’éclat, du dynamisme, de l’énergie en permanence. Écoutez-bien la suite.

En 2025, j’avais 10 ans, je passais mes vacances d’été à la mer dans les Hauts de France dans la maison familiale de mes grands-parents maternels. Mon père, grand amateur de jeux de société avait fait l’acquisition d’un nouveau jeu intitulé « Bellevue », de Zach Hoekstra, édité par Wulfhorn Games, société néerlandaise et distribué par Gigamic. Ce n’était pas habituellement son style de jeu, mais c’est le nom et le packaging qui l’avait interpellé, m’a t-il dit. Quand j’ai vu la boite en carton et les dessins des cartes, cela a été une révélation ! Je peux dire que l’an 1 de ma vie artistique a débuté à cette seconde. Je me souviens de l’avoir poussé à jouer tout de suite, alors qu’avec ma mère, il s’apprêtait à aller à la plage pour y pique-niquer et profiter d’un soleil resplendissant.

Tout était parfait dans la mécanique du jeu ! La stratégie faisait jeu égal avec le graphisme des cartes de Jason Gamber grâce à ses couleurs, où l’on trouvait des bâtiments d’Amsterdam ! Finalement, j’ai joué avec mes parents toute l’après-midi et des jours entiers. Au départ, je ne dépassais guère les 20 points, mais ensuite j’ai pu rivaliser avec ma mère qui était très impressionnante. Nous faisions entre 35 et 40 points régulièrement, j’avais même créé un pseudo Championnat du monde du jeu tous les ans pour mes proches ! J’ai rapidement laissé tomber mes envies de devenir pilote pour me mettre au dessin et à la palette graphique 3D.

Je joue encore à « Bellevue », à monter différentes stratégies. Mon père m’a donné son jeu, je la ressors toujours avec autant d’émotions. Adolescent, j’ai fait un dessin à l’encre de Chine de la boîte. Je ne résiste pas à l’envie de vous le montrer. Faites attention, c’est fragile… (une photo s’échappe également de son sac à dos, NDLR). Ah, j’ai aussi garder cette photo prise avec le smartphone de l’époque de mon père.… Le lendemain de ma découverte de « Bellevue », nous sommes passés devant cette immeuble où figurait tout en haut une mouette. Quel clin d’œil, n’est-ce pas ! J’ai même un chat dans mon appartement parisien, des drapeaux de la ville d’Amsterdam aux fenêtres et quelques volatiles et des fleurs aux balustrades de mes terrasses au gré des saisons. Jouez à « Bellevue » et vous verrez à quoi je fais allusion.

Le dessin de Richard Strappas © Marc Bélouis / Humanvibes (2057)

Q3Il se dit qu’un film pourrait être tourné pour raconter votre histoire. Qu’en pensez-vous ?

– Ah oui ? Pour être franc, je n’ai pas été encore contacté officiellement, mais ce serait avec plaisir. Cela me rappelle un film qui est sorti début 2025, et qui s’intitulait « The Brutalist » en rapport avec un style architectural qui fait la part belle au béton sans aucun ornement. Tout à fait à l’opposé de ce que je propose au monde ! Quoiqu’il en soit, si cela devait se faire, je serais particulièrement vigilant sur la véracité des faits, comme le passage sur ma première rencontre avec le jeu « Bellevue ». Ma vie n’aurait pas été celle-ci sans cette rencontre ludique que l’on retrouve dans mes œuvres, et je remercie mon père tous les jours qu’elle ait eu lieu.

Propos recueillis par Marc Bélouis / Humanvibes le 12/05/2057

« Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence ».

Et pour aller plus loin :

Mettez-vous à la place de Richard Strappas et initiez-vous comme lui en 2025 à la règle du jeu de « Bellevue ».

« Bellevue » – Renard Ludique (2025) – YouTube

Richard Strappas a eu le coup de foudre pour « Bellevue » en découvrant les cartes du jeu.

« Bellevue » © Gigamic
« Bellevue » © Gigamic

Marc / Humanvibes

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