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Interview de Marc Lièvremont : Ré-flexions, touchez, jeu !

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                                                                                 Interview de Marc Lièvremont : Ré-flexions, touchez, jeu !

 

Interview de Marc Lièvremont : Ré-flexions, touchez, jeu !

Marc Lièvremont © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport

 

Marc Lievremont bonjour !

Bonjour !

Vous êtes un ancien joueur de rugby à XV et à 7, ancien sélectionneur de l’équipe de France de rugby à XV de 2007 à 2011, finaliste de la Coupe du Monde de Rugby à XV en 2011 contre la Nouvelle Zélande, vous êtes maintenant, et ce n’est peut-être pas exhaustif, consultant à Canal + pour les matches du Top 14. Vous intervenez également lors de séminaires sur le dépassement de soi devant des managers…

En fait je suis indépendant d’une certaine manière. Il m’arrive d’être sollicité très souvent par un certain nombre d’agents qui font le lien avec des entreprises, cela peut-être aussi par le bouche à oreille, ou d’être mis en relation avec certains groupes comme AG2R La Mondiale, ou la GMF avec qui j’ai des contacts privilégiés. Mais il se peut parfois, que je sois cité par des sociétés qui communiquent sur leurs sites internet en tant qu’intervenant et que je ne connais même pas ! 

Bien, alors première question. Comment auriez-vous présenté le rugby à XV devant de gentils Martiens qui auraient débarqué au Nou Camp à Barcelone lors de la dernière finale du Top 14 entre le RC Toulon et le Racing92 le 24.06.16, et qui a vu ce dernier devenir Champion de France en l’emportant 29-21 ?

Il y avait certainement un certain nombre de Martiens qui étaient présents au Nou Camp ce jour là ! En tout cas il y avait des Espagnols assez peu connaisseurs du ballon ovale, et on peut donc considérer que les Martiens étaient parmi eux !

 

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   "Quand on parle de rugby, on met en corrélation un certain nombre de valeurs de la vie qui sont nécessaires à la pratique de ce sport"                   

Marc Lièvremont    

                                                                                                 --------------------------------------------

 

Ah d’accord !

Ou alors ce sont les rugbymens qui passaient pour des Martiens en tant que public peu averti ! Mais comment je l’aurais présenté ?  Qu’il s’agit d’un jeu, d’un sport de combat collectif qui au-delà de l’aspect un peu rébarbatif, agressif, est malgré tout très réglementé qui permet de faire jouer ensemble des individus très différents et complémentaires à la fois. Mais c’est surtout une histoire d’hommes, de maîtrise de soi, d’engagement, et de passion.

Et vous pensez que ces valeurs qui sont importantes dans le rugby de façon positive, fassent que l’on essaye de les retrouver aussi dans différentes activités professionnelles ?

Oui ! C’est vous qui parlez de valeurs, mais je n’en n’avais pas parlé ! (rires) Quand on parle de rugby, on met en corrélation un certain nombre de valeurs de la vie qui sont nécessaires à la pratique de ce sport, mais qui doivent l’être dans tout groupe d’hommes et de femmes qui travaillent et qui collaborent ensemble, avec un objectif commun qui est de respecter un certain nombre de règles, en faisant face à l’adversité.  Ces valeurs comme vous le dîtes comme la cohésion, l’altruisme, la solidarité, le courage, la prise d’initiatives, on peut même dire une sorte de code d’honneur, permettent de respecter les règles tout en échafaudant des stratégies. Ce sont des choses que j’évoque quand j’interviens dans des entreprises parce qu’elles sont sensées être présentes partout, et c’est vrai que la dimension de combat collectif fait que ce sport sublime ces valeurs là.

N’avez-vous pas le sentiment que l’on ait de plus en plus besoin de ces valeurs dont vous faites allusion, dans le monde de l’entreprise ?

Pffff… Est-ce que l’on en a plus besoin ?... Je pense que l’on en a toujours eu besoin. Aujourd’hui c’est un peu plus mis en avant étant donné qu’il y a une forme de repli sur soi-même dans un contexte sociale et économique en Europe assez dure, une mondialisation qui peut dans certains cas  déshumaniser les relations où règne une forme de  communication virtuelle, et en même temps  où l’on ne se dit pas forcément les choses. Ceux qui travaillent pour de grosses entreprises avec des centaines voire des milliers de salariés, peuvent parfois perdre le contact. C’est ce qui les amène à se tourner vers ces valeurs.

J’ai quand même l’impression que dans les années 70-80, on parlait moins de reconversion de rugbyman qui faisait des conférences à des managers, non ?

Effectivement, les choses ont beaucoup changé, à savoir que dans ces années-là, voire même celles des années 90, le rugby était peut-être un sport moins populaire, assez confidentiel, le rugbyman était amateur…

 

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"Daniel Herrero ancien joueur et entraineur de Toulon avec sa barbe blanche a été un précurseur dans ce domaine, et d’autres lui ont emboité le pas."

Marc Lièvremont       

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Oui, prendre en compte cet aspect de l’amateurisme est important…

…donc en parallèle de leur parcours rugbystique, les joueurs exerçaient une autre activité, ce n’est plus le cas aujourd’hui, puisque le rugby est passé professionnel en 1995. On a des garçons qui ont continué à vivre du rugby en devenant entraîneur, je l’ai fait, ou dans des métiers relativement nouveaux comme consultant TV ou radio, et conférencier en abordant les thématiques de Management. Alors peut-être que dans les années 70-80 le partage d’expériences au sein d’entreprise n’existait pas, mais c’est certainement Daniel Herrero ancien joueur et entraineur de Toulon avec sa barbe blanche qui a été un précurseur dans ce domaine, et d’autres lui ont emboité le pas. Mais c’est vrai que depuis quelques années il y a beaucoup de demandes dans les entreprises afin de se réunir régulièrement dans le cadre de séminaires où on fait appel à des intervenants centrés sur les problématiques managériales.

Même moi quand j’étais sélectionneur de l’équipe de France de rugby, il m’est arrivé de faire appel à des personnes de l’extérieur pour partager des compétences en s’inspirant d’autres méthodes sur des thèmes de Management, de cohésion  et également pour faire sortir les joueurs de leurs cadres et de leur confort. C’est pourquoi il n’est pas étonnant de voir des entreprises faire appel à un grand témoin comme un philosophe, un cuisinier, un mathématicien, un homme politique, un entraineur ou un sportif pour partager leur expérience. 

Et le rugby en tant que sport entre t-il dans les entreprises ?

Effectivement, il m’arrive d’emmener des salariés à pratiquer le rugby sur le terrain à travers des situations ludiques et de cohésion qui leur permettent de passer un bon moment en se connaissant un peu mieux en sortant du cadre formel de l’entreprise.

 

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 "Il y a aussi l’approche psychologique sur lequel les joueurs et l’encadrement des équipes se penchent de plus en plus."   

Marc Lièvremont    

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J’allais justement vous poser la question un peu plus tard, mais puisque vous l’avez évoqué je reviens dessus et là je vais parler purement de rugby : est-ce que  vous encouragez les clubs à faire appel à des compétences extérieures ? Je prends l’exemple de l’équipe d’Angleterre championne du monde en 2003, et celle de l’Afrique du Sud  championne du monde en 2007 qui avaient fait appel aux services du Docteur Sherylle Calder, grande spécialiste de la perception visuelle dans le sport.  

Ah ! oui, notamment pendant les préparations aux Coupes du Monde, on sollicite un certain nombre d’experts. On a un pôle scientifique à Marcoussis, le Centre National de Rugby, dans lequel on travaille la préparation physique, la physiologique individuelle et la stratégie collective. Mais au-delà de ça, on essaye comme vous le disiez tout à l’heure, de sortir les joueurs du cadre en travaillant sur la réactivité et on avait aussi mis en place une cellule sur la vision panoramique à travers des jeux sur le terrain et des vidéos ludiques. Par contre il est toujours difficile de quantifier la part novatrice dans les charges de travail directement liées à l’activité principale qu’est le rugby afin de rendre les joueurs le plus performant possible. Sans oublier aussi l’approche psychologique sur lequel les joueurs, l’encadrement des clubs et des équipes se penchent de plus en plus.

En tant que sélectionneur, comment avez vous fait pour toujours trouver les mots qui allaient impacter positivement les joueurs ?

Ah, vous savez le rugby est un sport collectif avec des joueurs très différents ! Déjà, je n’étais pas seul, j’étais accompagné d’un staff très complémentaire de 15 à 20 personnes qu’il fallait manager avant les joueurs. J’avais des adjoints, des préparateurs physiques, des spécialistes rugby. Donc il fallait fédérer, déléguer, responsabiliser à travers le message. Certaines fois il fallait se comporter en chef de bande en prenant en charge l’essentiel de la communication, de la stratégie, des briefings individuels et collectifs, et on réfléchissait comment faire passer les messages en fonction aussi de sa propre sensibilité. Faire gagner l’équipe de France, ce n’est pas seulement choisir les joueurs et mettre en place une stratégie. il faut prendre en compte le choix des mots, trouver la bonne organisation, et parfois il m’est arrivé de sentir sur un discours, ou sur une journée que j’ai été plus ou moins bon, et c’est une alchimie assez complexe à trouver c’est vrai, mais c’est en cela que c’était passionnant.

 

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"Seul l’entraineur qui gagne à raison, évidemment dans l’absolu, ce n’est pas ce que je pense"

Marc Lièvremont    

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Puisque vous parlez de communication, j’ai entendu dernièrement à France-Info une interview de Philippe Saint-André, qui vous a succédé en tant que sélectionneur de l’équipe de France, dans laquelle il regrettait de ne pas avoir pris la décision d’être coaché pour bien appréhender les conférences d’après match devant la presse. Est-ce que vous confirmez que les conférences sont des exercices périlleux ? 

Oui, c’était éprouvant, c’est vrai… J’appréhendais tout particulièrement la dimension médiatique de la fonction avec l’obligation de dire les choses, de toujours rendre compte, d’assumer sans langue de bois, surtout en période compliquée. Mais j’ai quand même fait une formation de Management pour améliorer mon rapport avec les médias, cette fonction ayant une dimension internationale très exposée, vous avez vos certitudes qui volent en éclats en fonction du contexte… Globalement je n’ai pas trop de regrets par rapport à ça, et la Fédération pendant un temps m’a proposé de rencontrer quelqu’un pour gérer la communication pour éviter de tomber dans certains pièges, mais bon…

Vous avez trouvé cela utile ?

Franchement… D’abord cela n’était peut-être pas forcément la bonne personne, et je n’ai pas trouvé cela très intéressant. A froid, hors contexte passionné d’une conférence de presse à l’issue d’un match, il est toujours facile d’entendre des conseils. Du coup j’avais peur de tenir un discours aseptisé et avec un peu de recul quand je vois certaines interventions d’homme politique, je trouve qu’ils utilisent plus ou moins les mêmes techniques, je les connais ! Un discours bien préparé et des réponses toutes faites, la pratique régulière de la langue de bois, et à l’arrivée il n’en sort pas grand-chose… Moi, je n’avais pas envie de cela. L’exercice de la conférence de presse vous prend beaucoup de temps et d’énergie, elle fait partie de la mission du sélectionneur. Elle peut-être aussi un moteur dans l’adversité face à des critiques un peu virulentes ou partiales qui donne l’envie de donner le meilleur de soi-même et contrairement à Philippe je n’ai pas de regrets par rapport à ça. Par contre si je devais refaire des choses, il y a certains mots ou des phrases que je ne dirais peut-être pas, mais je m’étais promis d’accomplir cette mission avec  mes convictions, y compris au niveau de la communication.

 

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"Malgré tous les enseignements que je pouvais avoir, cela a été une source de stress de choisir une trentaine de noms pour une Coupe du monde."

Marc Lièvremont    

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Alors j’ai un aveu à vous faire. Quand je regardais les matchs de l’équipe de France dont vous étiez le sélectionneur je fulminais parfois devant ma télé, et je vous l’avoue, je critiquais vos choix !  Il faut dire qu’en tant que supporter même si on lit beaucoup la presse spécialisée, il y a une chose que l’on n’arrive pas à prendre en compte, c’est que nous ne serons jamais à votre place à vivre au quotidien avec les joueurs. Et quelque soit le résultat, Il faut comprendre que vous êtes la seule personne qui puisse prendre des décisions bonnes ou mauvaises en connaissance de cause contrairement à nous qui sommes assis dans notre canapé…

Alors je vais vous répondre plusieurs choses… J’ai envie de dire que seul l’entraineur qui gagne a raison, évidemment dans l’absolu, ce n’est pas ce que je pense. Dans le contexte de l’équipe de France depuis plusieurs années c’est devenu compliqué pour tout le monde. Et dès qu’il y a des contre performances, c’est le jeu,  il y a une critique de la presse et il faut trouver des raisons. La première, la plus facile, c’est le choix des hommes par le sélectionneur. L’équipe a perdu  parce que forcément ce n’était pas les bons joueurs sur le terrain. Ce sport collectif comme le football est devenu très médiatisé et on a coutume de dire qu’il y a 60 millions de sélectionneurs en France…

Tout à fait !

Chacun a son avis, et je suis sur que si je donnais une feuille à des gens très compétents il serait capable de faire une équipe en fonction des informations que je pourrais leur communiquer. Les choix, le sélectionneur les fait en fonction d’un certain nombre d’éléments tangibles en fonction des échanges  qu’il peut avoir avec son staff, avec les joueurs et les données sur leur état de forme, avec les clubs, et il est donc le seul à avoir toutes ces informations et je le répète en étant entouré, conseillé par des partenaires. Cela ne se fait plus aujourd’hui, mais à l’époque il y avait un Comité de sélection qui n’était pas un contre-pouvoir, mais qui était plutôt une aide à la décision. Ce qui m’a amené à prendre des joueurs en tant que décideur final qui étaient parfois mon second choix parce que je respectais les gens qui le composaient et le travail d’équipe.

Mais il m’est arrivé d’avoir une part de doute et du stress parce que choisir des hommes c’est accorder sa confiance, c’est se projeter sur l’avenir, mais on n’est pas certain de leurs performances sur le terrain, cela implique donc beaucoup de retenue sur le sujet. Cela m’a agacé fortement de voir mes choix critiqués parfois en dépit du bon sens. Malgré tous les enseignements que je pouvais avoir, cela a été une source de stress de choisir une trentaine de noms pour une Coupe du Monde, il y avait beaucoup d’incertitude, mais je peux comprendre que les personnes passionnées de ce jeu  assises sur leur canapé aient des réactions négatives envers l’entraineur.       

 Ce que vous dites est très intéressant parce que pour moi un sélectionneur représente la statue du Commandeur et on ne peut pas imaginer de faiblesses, on ne ressent pas les doutes…

En toute franchise, je les ai toujours exprimés et cela ne m’a certainement pas rendu service mais c’est une forme d’honnêteté parce que je me suis toujours construit dans le doute, dans la remise en question. J’étais le plus jeune sélectionneur de l’histoire de l’équipe de France de rugby et dés que je le suis devenu j’ai été pas mal critiqué avant même de démarrer à cause de cela. Beaucoup estimait, la presse notamment, que d’autres étaient plus légitimes que moi, et ça je l’ai beaucoup trainé. Donc c’était encore plus facile peut-être que l’on justifie mes choix, que l’on justifie mon inexpérience en filigramme de mon incompétence…Je me suis battu contre ça en essayant de rester le plus juste, en essayant de ne pas me faire polluer par la critique, et de ne pas entrer en réaction pour ne pas que mes choix soient altérés par ce qui était dit à l’extérieur…Voilà.    

Bien, autre sujet, suite au départ de l’ouvreur irlandais Jonathan Sexton du Racing92 il y a 2 saisons, Laurent Labit co-entraîneur de ce club avait déclaré dans les colonnes de l’Equipe de la difficulté pour les joueurs étrangers de s’intégrer sans connaitre la langue du pays où ils jouent. Est-ce que vous ne pensez pas que l’on ne devrait pas introduire l’Esperanto pour tous dans les clubs du Top 14 ?

(rires) L’Esperanto je connais, mais est-ce que c’est encore pratiqué ?  Je ne suis pas entraîneur du Top 14, mais je sais que chacun fait comme il peut. La logique voudrait qu’on facilite la tâche à un joueur étranger et qu’il  puisse apprendre le français dans son club, après il faut un temps d’adaptation, cela peut-être compliqué. Moi-même j’ai eu beaucoup de mal avec les langues étrangères, et il est conseillé aux entraîneurs aujourd’hui de parler au moins couramment l’anglais, voire l’espagnol, et pour revenir sur ce que disait Laurent Labit c’est vrai que le poste de Jonathan Sexton était un poste clé de numéro 10 qui est celui de chef d’orchestre, c’est lui qui commande le jeu. Ceci dit il a été remplacé par Daniel Carter  qui ne parlait pas français, et qui ne le parle peut-être pas complètement aujourd’hui, par contre on a vu Johnny Wilkinson briller. On peut penser qu’avant de passer à l’Esperanto, qu’il existe une sorte de langage universelle du rugby utilisé par les entraineurs et les joueurs qui facilite la communication…   

Et vous-même, j’ai lu que vous aviez faillir partir jouer en Angleterre à une époque, c’est l’apprentissage de la langue qui vous a freiné ?

Non, parce que je suis plutôt quelqu’un qui aime les challenges… Cela s’est posé quand j’étais encore joueur avec mon frère Thomas qui était plus jeune de 5 ans que moi, Biarritz et un club de Londres, les Harlequins, nous avaient sollicité. Mais j’avais déjà 31-32 ans et je me destinais à entrainer et ce qui m’a fait reculer par rapport à la proposition anglaise, c’était de me déraciner et de ne pas avoir le temps matériel de préparer ma reconversion. Finalement nous sommes allés à Biarritz ce que je n’ai jamais regretté puisque j’y suis toujours…

Et depuis vous parlez bien anglais ?

J’ai pris des cours en tant que sélectionneur pour faciliter les échanges avec les autres entraineurs et les arbitres, mais j’ai toujours beaucoup de mal…

 

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"Je ne dirais pas que la politique ne m’intéresse pas, ce serait plutôt les politiques qui m’intéressent moins aujourd’hui."

Marc Lièvremont    

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Pour finir,  vous avez écrit un livre en 2012  qui s’intitule "Cadrage et Débordements"…

Oui…

 … dans lequel vous revenez sur votre passage en tant que sélectionneur, et vous y relatez une conversation que vous avez eu avec Nicolas Sarkozy après le quart de finale contre l’Angleterre en 2011.

Alors je vous cite :

Président, si vous me permettez, j’ai une requête à vous formuler.
– Faites, faites. Tout ce que vous voulez…
– Voilà : quoi qu’il arrive au bout de cette compétition, j’aimerais que vous me fassiez la promesse de ne pas me nommer secrétaire d’Etat aux Sports…
Nicolas Sarkozy se marre au bout du fil.
– Tant mieux. Ca me fera un candidat de moins ! Mais vous feriez pourtant une excellente personnalité politique… J’ai besoin d’hommes de conviction et de courage. »

Pour vous la politique ce sera "Fontaine je ne boirais jamais de ton eau" ?

Euh oui…A l’époque c’était une boutade évidemment, c’était plutôt marrant et sympa cet  échange avec le Président Nicolas Sarkozy, mais c’était un clin d’œil à l’aventure de Bernard Laporte qui après avoir été sélectionneur  a été nommé secrétaire d’Etat aux Sports. Ecoutez, je ne dirais pas que la politique ne m’intéresse pas, ce serait plutôt les politiques qui m’intéressent moins aujourd’hui, je suis un petit peu déçu comme pas mal de gens, j’ai du mal à trouver mon compte,  j’ai le sentiment de voter la plupart du temps contre quelqu’un plutôt que de voter pour, mais je me méfie moi-même parce que j’ai souvent dit non, par exemple que je ne serais pas un joueur de haut niveau, et puis finalement les choses sont arrivées presque malgré moi…Donc…

Sait-on jamais ?

Mais cela me paraît très loin…c’est très improbable…

Je parle peut-être au futur Président de la République, c’est un honneur !  

Ouais…c’est ça, oui…

Marc Liévremont, merci.

Merci à vous.

 

Propos recueillis au téléphone le 19/09/16

 

Et pour aller plus loin :

 

L'avant match, la mi-temps, l'après match de la finale perdue 7-8  vue de l'équipe de France en 2011

Finale rugby 2011 France Nouvelle Zélande vue des vestiaires (les coulisses du sport 2) - Youtube

 

 

Les meilleurs essais de la Coupe du monde de rugby à XV en 2011

RWC 2011 Best Tries - Youtube

 

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