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Interview de Daniel Ortelli : L'histoire de la F1 est son moteur !

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                                                             Interview de Daniel Ortelli : L'histoire de la F1 est son moteur !

 

 

Interview de Daniel Ortelli : L'histoire de la F1 est son moteur !

Circuit Paul Ricard, les seigneurs de la F1 - Daniel Ortelli - Éditions Gilletta

 

Daniel Ortelli bonjour. Le 24 juin  dernier a eu lieu le Grand-Prix de France au Circuit Paul Ricard, qu’avez-vous ressenti durant tout ce week-end de sport mécanique et particulièrement lors du départ ?

Une grande fierté, parce que cela faisait des années que l’on parlait de ce Grand-Prix et que l’on se demandait comment il allait se dérouler. À part des conditions assez difficiles pour y accéder, tout a été plutôt bien maîtrisé. La remise en état du circuit pour qu’il réponde aux normes de la F1 moderne a été saluée par tous les patrons d’écuries, les pilotes et les journalistes.

Trois moments parmi d’autres que vous avez aimés durant ce Grand-Prix ?

J’ai beaucoup aimé toute l’ambiance du départ, il faisait beau, il y avait des couleurs partout dans les tribunes. La Marseillaise a été chantée par plusieurs milliers de spectateurs, alors que l’on voit cela plutôt dans les stades. Cela traduit un élan national qui donne raison à ceux qui ont fait revivre ce Grand-Prix, dix ans après celui de Magny-Cours. J’ai apprécié aussi de voir le vendredi matin tourner d’anciennes voitures de course qui ont marqué l’endurance automobile comme la Peugeot 908 ou l’Audi R8, avec des bruits de moteurs fantastiques. Et j’ai été très ému de voir tous ces gens, je dirais même tous ces fans à qui je dédicaçais mes livres, venus des quatre coins de la France, qui considéraient comme important d’être présents pour ce Grand-Prix de France. Ils avaient mis du temps pour accéder au circuit mais ils étaient heureux de vivre ce moment, et cela je l’ai ressenti.

On a bien remarqué dans les tribunes les couleurs jaunes de Renault, mais on peut dire que les pilotes français ont manqué leur rendez-vous…

Ils ont tous une part de responsabilité dans ces accrochages franco-français, même si cela aurait pu arriver dans n’importe quel Grand-Prix. C’est effectivement dommage que cela se soit produit pendant cette course. Finalement c’est Charles Leclerc, sur sa Sauber, devenu "français" par miracle pendant la nuit (Rires.), puisqu’il est monégasque, qui s’est montré à son avantage en terminant 10ème. D’ailleurs, c’est vraiment la révélation de cette année, à tel point que  Ferrari pourrait s’en attacher les services pour la saison prochaine…( Charles Leclerc a signé chez l’écurie italienne en septembre dernier 2 mois après l’interview de Daniel Ortelli, NDLR) Ceci dit, l’abandon des Français lui a été bien profitable ! 

Pour en revenir à l’ouvrage que vous avez écrit, c’était pour vous une évidence de faire le lien entre l’ancien Circuit Paul Ricard et le nouveau ?

Oui, tout à fait. Le résultat de ces 50 ans d’histoire a fait que la région Sud (ex-Provence Alpes Côte d’Azur) s’est énormément impliquée afin de trouver les moyens financiers pour relancer l’idée d’organiser un Grand-Prix sur le Circuit Paul Ricard. Et c’est aussi grâce à sa légende et à son passé prestigieux que les hommes politiques et les élus ont pu convaincre les personnes autour d’eux pour faire revenir la F1 au Castellet. Mon livre m’a permis de retracer toute cette histoire et de faire revivre le circuit à travers 14  courses fabuleuses, par les grands champions qui y ont participé.

Je m’intéresse à l’actualité d’assez près et je suis très surpris que Paul Ricard, décédé en 1997, ne soit pas assez présent dans les médias par rapport à tout ce qu’il a entrepris.  On peut dire que c’était un homme qui a marqué son époque par sa personnalité, par le développement de sa société et ses idées novatrices. Comment expliquez-vous cela ?

C’est à mon avis surtout dû à une volonté de sa famille de rester discrète !  Elle s’est concentrée sur le patrimoine familial pour faire de l’entreprise Ricard le numéro 2 mondial des vins et spiritueux. Elle s’occupe surtout de faire de la communication et du marketing autour de ses produits, comme le nouveau Pastis à base de plantes fraîches qui est sorti cette année, leur but n’étant pas de faire du buzz sur internet mais de vendre leurs produits de façon classique et traditionnelle.  Paul Ricard communiquait d’abord sur ce qui l’intéressait. Ses produits, la pétanque, la tauromachie, le sport automobile, la moto, et sa famille continue à le faire. Sauf que sur l’alcool on ne peut plus le faire comme auparavant (depuis la loi Evin relative à la lutte contre l’alcoolisme et le tabagisme, en janvier 1991, NDLR) ainsi que sur le sport automobile, car ce n’est plus politiquement correct, donc il a fallu le faire autrement avec le résultat que l’on connaît.

D’ailleurs Paul Ricard avait écrit lui-même sa biographie en 1983 intitulée "La passion de créer"…

Oui, et puisque vous me parlez de cela, je vous annonce qu’une biographie très ambitieuse, à l’initiative de la famille, va sortir dans les prochains mois, également en anglais, avec plus de 200 photos,  et on saura tout sur Paul Ricard. Il y a eu d’autres ouvrages qui lui ont été consacrés mais il n’y a plus rien depuis une bonne quinzaine d’années, c’est certain.

Ce qui est intéressant dans votre ouvrage, c’est non seulement les superbes photos qui l’illustrent, mais également des textes passionnants qui nous font découvrir ou redécouvrir les courses et les pilotes de cette époque.

Le but était de remettre les lecteurs dans l’ambiance de ces courses très animées où les performances des voitures étaient très proches, où les nombreux dépassements ne se faisaient pas dans les stands, à la faveur de changement de pneus ou de ravitaillement en essence, - mais bien sur la piste - , et la bagarre durait pendant toute la durée du Grand-Prix.

On voit certaines photos où l’on ressent une décontraction dans le paddock que l’on ne retrouve plus maintenant, est-ce que je me trompe ? 

Il y avait moins de monde autour des pilotes, moins de dispositifs de sécurité, peu de journalistes. Je dirais que le public était au sens noble du terme plus populaire, et approcher les pilotes était beaucoup plus simple, et surtout on ne trouvait pas autant de "people" dans le paddock ! L’ambiance était beaucoup plus conviviale et oui, vous avez raison, cela se remarque sur les photos.

Votre comparez dans votre ouvrage les pilotes à des seigneurs, le mot équivalent pour les femmes, c’est dame. D’après vous, pourquoi n’y a-t-il pas encore de  femmes en F1 ?

(Après réflexion) Pour 2 raisons. La première, il faut encore que la F1 soit technologiquement suffisamment aboutie pour qu’elle devienne plus facile pour une femme à piloter. C’est purement physique, quand bien même depuis les années 70 et 80 des progrès considérables ont été faits comme l’électronique embarquée, la direction assistée, la boite de vitesse séquentielle etc. Ensuite, le côté financier et économique  est devenu un enjeu majeur, aussi important voire plus que tout le reste. Je pense que cela va arriver le jour où une femme aura un sponsor comme L’Oréal ou autre qui mettra 10 ou 20 millions de dollars sur la table, pour qu’elle ait sa place en F1. Cela a failli se faire avec Susie Wolff, parce qu’elle est la femme de Toto Wolff, le patron de Mercedes F1. Elle a effectué des essais pour l’écurie Williams, motorisée par Mercedes, mais cela n’a pas suffi…

Il faut quand même préciser que le circuit appartient à une femme en la personne de Slavica Ecclestone,  l’ex-épouse de Bernie Ecclestone…

Elle a touché le gros lot quand ils ont divorcé en partageant les actifs ! Est-ce que Bernie Ecclestone voulait se séparer du circuit ? Elle est aux commandes du circuit via des administrateurs, basés en Suisse, qui font très bien leur travail. Ils ont pris des décisions stratégiques comme rouvrir le circuit au public, en 2008-2009, puis faire revenir la moto et la F1.

Début juin avant le Grand-Prix de France, j'ai eu la chance d'être présent à votre soirée dédicace au siège de la direction régionale de la société Ricard à Paris, avec des légendes du journalisme sportif comme Jean-Louis Moncet, Dominique Bressot…

Pascale Ricard m’a gentiment proposé d’organiser un apéro au siège de la société pour présenter mon livre et cela m’a fait plaisir d’inviter tous ces personnes qui ont commenté ou raconté les Grands-Prix de F1 comme Jean-Louis Moncet (TF1), Patrick Grivaz (France Inter), Dominique Bressot (Europe 1) et quelques autres. Ils sont intimement liés à l’histoire de la F1, car ils ont informé pendant des années les auditeurs et les lecteurs sur tout ce que se passait tous les week-ends sur les circuits. Quand des personnes animées par une passion commune racontent merveilleusement bien des histoires, cela reste dans l’imagerie populaire, on est en plein dans les "Humanvibes" dont votre site se fait écho.

Vous êtes journaliste sportif à l’AFP, en quoi diffère le traitement de l’actualité liée au sport dans une grande agence de presse internationale par rapport à un journaliste dans un quotidien ?

La principale différence, c’est que nous travaillons en temps réel, pour des journalistes dans des médias clients de l’AFP, donc nous devons être à la fois rapides et rigoureux, ce qui n’est pas toujours évident. Surtout quand une course est marquée par de nombreux incidents, avec des interprétations différentes. Il faut être le plus objectif tout de suite, le plus précis possible, et ne pas se précipiter pour faire des gros titres, car une nouvelle info peut compléter, ou même contredire ce que l’on vient d’écrire quelques minutes plus tôt. Nous n’avons pas le luxe d’attendre le bouclage, comme un quotidien, nous devons être fiables tout de suite, et le rester ensuite pendant les heures qui suivent l’arrivée d’un Grand Prix. Cela facilite le travail des journalistes dans les médias auxquels nous fournissons une information correcte, précise, vérifiée, prête à imprimer, et à diffuser.

Pour finir, vous avez rêvé d’avoir votre écurie, je ne sais pas… Sebastian Vettel courant sur une Ortelli par exemple ?

C’est une bonne question (Rires.) ! Je sais que c’est très difficile à gérer et Alain Prost, qui est une figure dans le monde de la F1, s’y est cassé les dents quand il a racheté l’écurie Ligier et l’a rebaptisée Prost Grand-Prix. Je vois trop la responsabilité que cela représente, les problèmes multiples liés à cette activité, et l’argent qu’il faut investir, donc non, cela ne me fait pas rêver !

Daniel Ortelli, merci.

Merci à vous

 

Propos recueillis le 02/07/18

 

Dédicace de Daniel Ortelli

Dédicace de Daniel Ortelli pour Humanvibes

 

 

Et pour aller plus loin :

Lien vers l'interview "Du Tac au Tac" de Daniel Ortelli sur Humanvibes

http://www.humanvibes.com/content/interview-du-tac-au-tac-de-daniel-ortelli?ck=

Lien vers les éditions Gilletta

http://www.editionsgilletta.com/livre/circuit-paul-ricard

 

Des tours de circuit en Porsche 991 GT3, cela vous dit ?

Christophe 991 GT3/Golf R (2016) - Youtube

 

L'histoire du circuit Paul Ricard très bien racontée par "Maxou Le Pilote" avec des interviews de pilotes français.

Maxou Le Pilote - L'histoire du circuit Paul Ricard 0618 - Youtube

 

Siège de la direction régionale de la Société Ricard à Paris, au 6 rue Newton (75016) où le 05/06/18 Daniel Ortelli présentait son bel ouvrage.

   

  MB(2018)

 

  L'image de l'homme Paul Ricard est toujours omniprésente au sein de la Société Ricard.

 

  MB(2018)

 

Paul Ricard

 MB(2018)

 

Séance de dédicaces de Daniel Ortelli au salon Paul Ricard au siège de la direction régionale, avec son ouvrage dans une version à la 1ère de couverture "spéciale Pernod Ricard".

MB(2018)

 

La tentation était grande de goûter au nouveau Pastis de Marseille élaboré avec de l’anis issu exclusivement de plantes fraîches et non de badiane (ou anis étoilé). Mais attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, il faut donc consommer avec modération.

    

MB(2018)                                                                                                                                        MB(2018)

 

 

Marc / Humanvibes

Publié le 25/11/18

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